Faire une fête durable dans les clubs et les festivals
La durabilité devient un sujet également sur la scène clubbing. Katharina Wolf montre aux propriétaires de clubs et aux organisateurs comment faire.
Même sur la scène clubbing, le sujet de la durabilité devient de plus en plus important. Katharina Wolf s’en est fait une mission personnelle : Elle est cheffe de projet de « Clubtopia » et « Zukunft Feiern! » (Fêter l’avenir ! en français), deux projets en coopération avec BUND Berlin e.V. et Clubliebe e.V. Depuis onze ans, la géologue s’engage pour davantage de durabilité dans les clubs et festivals allemands.
Madame Wolf, quelle est l’importance de la durabilité sur la scène clubbing ?
Un club dépense autant d’électricité pendant un week-end qu’un foyer d’une personne pendant toute une année. Si l’on compte 52 week-ends par an, cela commence à faire beaucoup. Et c’est sans compter le chauffage. Les clubs ont une consommation de ressources très élevée et doivent comme tous les autres domaines devenir plus durables pour pouvoir avoir une chance d’avenir.
Que peuvent faire les clubs pour devenir plus durables ?
Il y a différentes façons de faire. Il n’y a pas toujours besoin de faire des investissements importants pour atteindre les objectifs de durabilité. Une mesure très simple mais très efficace est de passer à l’électricité verte. Cela permet d’économiser 80 % d’émissions en CO2. Pour la technique des lumières, il est possible d’utiliser des LED et le système de refroidissement peut être utilisé avec davantage d’efficacité. Pour réduire la consommation d’eau, les clubs doivent passer à des urinoirs sans eau ou mettre en place des chasses d’eau plus petites. Une autre possibilité est de programmer des dj ou des shows de la région au lieu de faire arriver les gens en avion. Grâce à « Clubtopia », nous proposons des conseils énergétiques gratuits et accompagnons les clubs un an au plus tard lors de leur transition.
Avec « Zukunft Feiern! », vous avez fixé un code de conduite, une auto-obligation volontaire. Combien de clubs y ont adhéré ?
Dans toute l’Allemagne, cela fait 50. Parmi eux, on trouve Uebel & Gefährlich à Hambourg, Tresor à Berlin ou Gloria à Cologne. On compte également 25 festivals. Ce changement demande bien évidement toujours quelques dépenses. Ainsi, ce serait bien si du côté institutionnel, il y avait du soutien financier à l’avenir pour soutenir les efforts vers plus de durabilité.