Le sport pour l’égalité des genres
Le programme S4DA utilise la force du sport pour un développement social positif : la consolidation de la parité homme-femme.
« Le sport rassemble tout le monde. Il est un langage que nous parlons tous », indique Mariam Ibrahim. Depuis 2014, le projet S4DA (Sport pour le développement en Afrique) utilise ce langage pour promouvoir l’égalité des genres dans une Afrique passionnée de sport. Ibrahim, ancienne joueuse de l’équipe nationale de football d’Égypte, travaille au sein de l’équipe S4DA de l’agence de coopération internationale allemande pour le développement, la GIZ (Deutsche Gesellschaft für internationale Zusammenarbeit GmbH). Le projet, que la GIZ réalise pour le compte du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), suit une approche partenariale : « Nous réunissons tous les participants et établissons un plan », précise Ibrahim.
Les participants chez S4DA : venant d’Allemagne, le BMZ et la GIZ, sur le plan supranational, le Conseil du Sport de l’Union africaine et, sur le plan national, souvent des ministères. Les principaux pays partenaires du programme sont le Cameroun, le Kenya, le Sénégal et la région de Zanzibar en Tanzanie ; la Namibie en fait aussi partie.
« Nous utilisons le pouvoir du sport pour enseigner aux enfants et aux jeunes les compétences essentielles à la vie », explique Ibrahim : S4DA utilise le sport et les activités physiques pour promouvoir l’égalité des sexes. Par le biais du sport, le programme renforce le rôle des femmes et des filles tout en favorisant une « masculinité positive » chez les garçons et les hommes. Le sport montre également comment faire preuve de fair-play et résoudre les conflits de manière pacifique. Ce qui, en retour, contribue à une plus grande égalité des genres : les personnes qui ont fait du sport ensemble sont plus respectueuses les unes des autres en dehors du terrain de jeu. « Faire partie d’une équipe, c’est comme faire partie d’une communauté », signale Ibrahim.
Comment l’équipe s’y prend-elle ? « Nous formons des entraîneuses et entraîneurs qui eux-mêmes entraîneront des enfants et des jeunes », fait savoir Ibrahim. Elle est convaincue que le sport contribue fortement au développement durable.