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« Beaucoup d’entreprises ont du mal à être transparentes »

L’ancien responsable des droits de l'homme, Markus Löning, conseille les entreprises sur la façon de se conformer aux normes sociales internationales.

30.07.2020
Markus Löning, Expert en droits de l’homme et conseiller
Markus Löning, Expert en droits de l’homme et conseiller © Carolin Pitzke

Monsieur Löning, le gouvernement fédéral vient de mener une enquête sur les normes sociales et celles des droits de l’homme dans les entreprises allemandes. Il en ressort que seulement environ 20 pour cent répondent aux exigences. Ce résultat vous surprend-il ?
Non. J’ai l'impression que de nombreuses entreprises, surtout celles qui sont cotées en bourse et sont particulièrement exposées, prennent ce sujet au sérieux. C’est plus difficile pour les petites et moyennes entreprises, car elles manquent souvent de ressources. Pourtant, je crois qu’elles aussi peuvent répondre aux exigences.

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Quelle aide apportez-vous ?
En principe, nous recommandons le Plan d'action national pour l'économie et les droits de l'homme comme modèle. Il donne une bonne orientation et est conforme aux normes internationales. Pour leur application, on a tout d’abord besoin d'un signal clair venant de la direction. La seconde étape est d’identifier les risques et la troisième est de savoir comment les  éliminer ou minimiser. Enfin, les entreprises doivent être transparentes – elles doivent rendre publics les risques et la manière de les traiter. Beaucoup d'entre elles trouvent cela difficile.       

Les entreprises vous contactent-elles par conviction ou parce qu’elles se sentent sous pression ?
Certaines ne veulent plus contribuer à soutenir les conditions dans leur secteur. D'autres souhaitent un changement, surtout pour leur réputation – elles craignent tout simplement d’en avoir une mauvaise, car cela signifie un chiffre d’affaires réduit et rend l'entreprise moins attrayante en tant qu'employeur et pour les investisseurs. 

Il est à craindre que la pandémie de Covid-19 puisse entraîner un recul de l’entrepreneuriat durable parce que les entreprises avancent l'argument qu’en temps de crise elles ne peuvent pas aussi répondre à des exigences encore plus strictes. Considérez-vous qu'il y a ce danger ?
Tout à fait. Tout récemment, il y a eu une initiative d'associations professionnelles contre une loi sur les chaînes d’approvisionnement. Elles disent que cela ferait encore plus reculer les entreprises. J'estime que c'est penser à court terme. Les risques dans sa propre chaîne d’approvisionnement - et cela inclut également les pandémies – sont mieux traités si l’on y fait face. C’est pourquoi il est nécessaire d'avoir des normes uniformes - également au niveau européen.  

 


Markus Löning a été de 2010 à janvier 2014 commissaire du gouvernement fédéral pour la politique des droits de l’homme et l'aide humanitaire. Aujourd’hui, il dirige à Berlin un think tank sur l'économie et les droits de l'homme et conseille des sociétés pour l'application des normes s’appliquant aux droits de l'homme.

Interview: Helen Sibum

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