Un regard multimédia sur les archives de la Stasi
Avec sa médiathèque, le Stasi-Museum permet de découvrir les activités de la police secrète de la RDA.
Il y a 25 ans, les citoyens de RDA scellaient la fin de la police secrète est-allemande, tristement célèbre. Des manifestants en colère avaient envahi en janvier 1990 le siège de la Sûreté d‘Etat (Stasi) à Berlin-Est, l’immense complexe du Ministère de la Sûreté d’Etat ainsi que d’autres bureaux de la Stasi, sauvant ainsi nombre de dossiers de la destruction. La nouvelle médiathèque du Chargé des archives de la Stasi propose maintenant une sélection de documents, de vidéos, d’enregistrements audio et de photos sur le site www.stasi-mediathek.de . Les personnes intéressées peuvent maintenant faire des recherches en ligne en cliquant et en utilisant des moteurs de recherche. La « petite fenêtre sur les archives de la Stasi » comme la nomme son responsable Roland Jahn, permet de comprendre les activités de la police secrète est-allemande. Au service du parti unique SED, elle avait surveillé, contrôlé, poursuivi et opprimé les « ennemis du socialisme » pendant près de 40 ans. La nouvelle médiathèque s’adresse aux experts comme aux jeunes peu informés. On peut y voir par exemple un film oppressant de la Stasi sur des confrontations entre des citoyens et la police populaire devant la gare de Dresde. Les documents qui décrivent le concert étroitement surveillé du musicien « ouest-allemand » Udo Lindenberg le 25 octobre 1983 au Palais de la République à Berlin-Est sont un sommet d’absurdité. Mais tous sont des documents originaux.
Nouvelle exposition à l’ancien siège de la Stasi
Pour l’anniversaire de la prise de la Stasi, une nouvelle exposition permanente, intitulée « La sûreté d’Etat sous la dictature du SED », s’est ouverte au Stasi-Museum dans la « Haus 1 » de l’ancien Ministère de la Sûreté d’Etat. Organisée autour du bureau du chef des services secrets Erich Mielke, l’exposition montre pourquoi il importait tant aux habitants de la RDA de renverser la Stasi lors de la révolution pacifique de 1989/90. La ministre d’Etat chargée de la culture Monika Grütters soulignait que l’exposition révélait le statut d’Etat de non-droit de la RDA qui, dans le Berlin actuel, est souvent réduite aux safaris de Trabant, aux bérets de la Volkspolizei et autres souvenirs nostalgiques.
www.stasimuseum.de, anglais: www.stasimuseum.de/en/enindex.htm
www.bstu.bund.de, anglais: www.bstu.bund.de/EN
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