Echanger avec la société
Recherche médicale : Isabel Schellinger travaille comme médecin et a fondé une startup fondée sur le savoir.
Isabel Schellinger fait partie des éminents jeunes chercheurs en Allemagne. Cette médecin, fille d’un Allemand et d’une Iranienne, a déjà obtenu plusieurs distinctions internationales et fondé une startup.
Mme Schellinger, vous travaillez comme médecin au C.H.U. de Leipzig. Comment votre travail a-t-il changé avec la pandémie du coronavirus ?
Les collègues dans les services de soins intensifs et les soignants sont bien plus touchés que moi mais, fondamentalement, la pandémie est naturellement une charge plus lourde et synonyme de profond changement des processus organisationnels. J’ai l’impression que, au C.H.U., on a recours à des ressources importantes, c’est une aide précieuse. Dans mon travail, je rencontre depuis le début de la pandémie un très grand nombre de personnes s’intéressant énormément à la recherche médicale. J’en suis ravie en tant que fondatrice d’une startup basée sur la recherche.
Votre société Angiolutions est spécialisée dans le développement d’instruments thérapeutiques innovants. Comment avez-vous eu l’idée de la créer?
Après mon doctorat en néphrologie à l’université d’Erlangen-Nuremberg, j’ai fait de la recherche à la Stanford University, aux Etats-Unis, dans un laboratoire de médecine vasculaire. A Stanford, j’ai fait la connaissance de mon confrère allemand Uwe Raaz et j’ai travaillé avec lui à l’interface de la biomécanique et de la biologie moléculaire. C’est ainsi qu’est née l’idée d’Angiolutions : nous mettons entre autres au point un implant vasculaire qui stabilise l’aorte abdominale près d’un anévrisme et peut empêcher qu’il ne se rompe, ce qui peut être fatal.
On réunit musique et neuroscience, art et histoire.
Vous êtes aussi membre de la Junge Akademie, et de son comité directeur depuis 2020. Pourquoi cet engagement est-il important pour vous ?
La Junge Akademie réunit des scientifiques des disciplines les plus diverses au sein de différents projets. On réunit par exemple musique et neuroscience, art et histoire. On peut aussi mieux discuter ensemble de la manière de soutenir et de promouvoir les jeunes chercheurs en Allemagne. En particulier avec la pandémie du coronavirus, je trouve extrêmement important que la science et la société échangent plus, ce qui est aussi un objectif de la Junge Akademie.
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