Le coronavirus et la génération Reset
La pandémie du coronavirus touche surtout les jeunes. Lisez ici ce que dit un spécialiste de la jeunesse sur la manière dont les jeunes ressentent leur vie.
Le Le spécialiste de la jeunesse Simon Schnetzer qualifie de « génération Reset » les jeunes particulièrement touchés par les restrictions imposées par la pandémie du coronavirus, en Allemagne aussi. Car, chaque fois qu’un peu plus de liberté se dessinait à l’horizon, quelqu’un appuyait sur « reset » pendant la pandémie. L’étude présentée par Schnetzer en mars 2021, intitulée « Junge Deutsche (Les jeunes Allemands) à laquelle le célèbre spécialiste de la jeunesse Klaus Hurrelmann a également participé, décrit un sentiment sombre dans cette tranche d’âge : 70 % des personnes interrogées se déclaraient satisfaites ou très satisfaites de leur vie mais c’était 9 % de moins qu’avant la pandémie.
Schnetzer estime que l’Allemagne est au seuil d’un « très grand défi ». « La pandémie changera beaucoup de choses, surtout pour les jeunes qui se trouvent dans une phase de transition après l’école », dit ce spécialiste de la jeunesse. « Nombreux sont ceux qui n’entament pas d’études ou n‘apprennent pas un métier. Certains sont touchés au niveau psychique car ils n’ont pas d’endroit où faire preuve de leur valeur. Un lieu numérique n’y suffit pas. »
L’avenir est-il encore sûr ?
Une autre étude de ce chercheur, réalisée en novembre 2021, a montré que les jeunes craignent l’avenir. Ainsi, le changement climatique fait peur à 56 % des personnes interrogées, et le système de retraite à 48 % d’entre elles. « Les craintes sur l’avenir sont propres à la jeunesse. Cela a toujours été le cas », dit Schnetzer. « Le sentiment que la vie est sûre n’existe plus en tant que tel. La soi-disant crise migratoire, le changement climatique ou, maintenant, la pandémie font qu’on ne considère plus l’avenir comme sûr. »
Selon l’étude « Junge Deutsche », la jeune génération est fortement motivée par l’argent et le plaisir. L’importance attribuée à l’argent a fortement augmenté par rapport à 2019. Pour ce spécialiste de la jeunesse qu’est Schnetzer, cela n’est pas surprenant : « Quiconque, pendant ses études, considérait par exemple que ses revenus étaient assurés avec une bourse et un petit boulot, comprend maintenant que ce n’est pas le cas. Car nombre de petits jobs ont disparu pendant la pandémie, dans la restauration par exemple. La certitude d’avoir suffisamment d’argent a ainsi elle aussi disparu ».
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