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Une expérience pour toute la vie

Des jeunes parlent de leurs séjours à l’étranger – dans le cadre d’un service volontaire, d’un stage ou à l’université.

Jasmin Siebert, 21.11.2019
A l’étranger, on découvre de nouvelles choses et on se lie facilement
A l’étranger, on découvre de nouvelles choses et on se lie facilement © Baaldo

Un stage à l’étranger fait bon effet sur votre CV et c’est une expérience personnelle importante. De nombreux jeunes Européens profitent des frontières ouvertes à l’intérieur de l’UE et passent du temps à l’étranger. Pour les jeunes, jusqu’à 27 ans, qui veulent venir en Allemagne, il y a toute une série de programmes d’échanges. Il existe des possibilités de service volontaire également dans les domaines du sport, de la nature ou de la culture.

Pour les étudiants, le plus simple, pour aller dans un pays de l’Europe, est d’avoir recours à Erasmus+, le programme promotionnel de l’Union européenne. Il y a des interlocuteurs dans presque toutes les universités. Erasmus+ procure également des stages pour les non-universitaires. Deutschland.de s’est entretenu avec des participants de différents programmes d’échanges. 

S’occuper de personnes handicapées en Espagne

Nicole Eberherr, de Rosenheim, a fait un service volontaire européen. L’organisme Via pour les échanges internationaux et culturels lui a procuré un stage à Manresa en Espagne. Pendant dix mois, elle s’y est occupée de personnes handicapées. Maintenant, cette jeune fille de 19 ans fait des études de journalisme en Autriche.  

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« Deux jours après mon arrivée en Espagne, j’étais à une station de bus et pleurais. J’étais seule dans un pays étranger et ne comprenais rien. Grâce à un cours  intensif de catalan, un cours en ligne et un tandem linguistique pour l’espagnol, j’ai toutefois appris rapidement les langues de mon pays d’accueil. J’aimais bien les handicapés mentaux avec lesquels je travaillais. Avec eux, je faisais du sport ou des excursions dans le parc. Ils appréciaient le temps passé avec moi et ils me manifestaient ouvertement leur affection. Je partageais une colocation avec deux Italiennes et j’ai même ainsi amélioré mon italien. Je me suis fait de nombreux amis du monde entier, par exemple une jeune fille au pair de Suède. En outre, je suis devenue membre d’un club qui consiste à bâtir une pyramide humaine que l’on appelle « Castell » et qui est une tradition catalane. L’Espagne m’a rendue plus gaie et plus sûre de moi. »

Nicole Eberherr
Nicole Eberherr © privat

Garder des moutons dans une réserve naturelle allemande

Coline Diebolt de Wissembourg en France a effectué une année de volontariat écologique (FÖJ) à Großsolt dans le nord de l’Allemagne. Cette jeune fille de 19 ans étudie maintenant la médecine à Homburg dans la Sarre.

« J’étais la première volontaire FÖJ à Großsolt, une petite commune près de Flensbourg ; j’habitais au presbytère. Le matin, j’étais seule dans la réserve naturelle en tant que « ranger » : sur mon vélo, j’empruntais les chemins de randonnée, coupait des branches et signalait les panneaux cassés. Lorsque j’ai appris qu’il y avait un troupeau de moutons itinérant, j’ai compris que j’étais au bon endroit. J’aime les moutons ! J’ai aidé à nourrir les animaux, à nettoyer la bergerie et j’ai guidé des classes lors de visites. L’après-midi, je travaillais avec des groupes de scouts. Je suis moi-même scoute depuis l’âge de sept ans. Les camps d’été ont été les temps forts. J’ai également organisé un camp pour des chefs de groupe dans ma ville d’origine. Les séminaires FÖJ aussi étaient super ; on a même fait un tour en bateau à voile. »   

Coline Diebolt
Coline Diebolt © Birthe Herbst-Gehrking/Schleswiger Nachrichten

Des portes ouvertes en Italie grâce à Erasmus

Tobias Beyer d’Ingolstadt dans le sud de l’Allemagne a passé deux semestres à Vérone en Italie en tant qu’étudiant Erasmus+. Ce jeune homme de 26 ans rédige actuellement un master en marketing dans une entreprise automobile à Sant’Agata Bolognese en Italie.

« Je n’aurais jamais imaginé quelles portes Erasmus m’ouvrirait ! Tout ce qui touche à mon année à l’étranger passée en Italie était bien organisé. J’ai sciemment renoncé à une place dans un foyer et je me suis installé dans une colocation avec deux Italiens. Le fait que tous les cours étaient en italien m’a tout d’abord plongé dans une crise. J’ai alors cherché un job dans un bar et ai amélioré rapidement mes compétences linguistiques. Mes camarades d’études m’ont également beaucoup aidé. J’ai découvert la course à pied et, avec un étudiant français en échange, je suis allé à des compétitions : la course dans un premier temps puis le tourisme. Au bout du second semestre en Italie j’ai postulé pour des stages. Cela a marché assez rapidement avec le service de relations publiques d’un groupe automobile. Mon stage durera jusqu’en mars 2020 et je ne sais même pas si je veux retourner en Allemagne. »   

Tobias Beyer
Tobias Beyer © privat

Un bon équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée en Suède 

Friederike Storch a 24 ans et fait à Nuremberg des études de management pour un master. Elle a passé un semestre à Örebro en Suède avec Erasmus.

« Pour les étudiants en échange, il y a à Örebro un excellent programme avec des voyages en groupe et des fêtes. Je suis restée amie avec les filles de mon groupe de copines du début. J’habitais sur le campus et travaillais bénévolement à Kårhus, la maison des étudiants. Par la suite, je suis même devenue gérante du café, avec une rémunération. En outre, j’ai fait de l’athlétisme et chanté dans la chorale d’un théâtre suédois, de sorte que j’avais beaucoup de contacts avec des Suédois. A l’université, le top était un cours en plein air. J’ai pu faire valider presque tous mes cours ; c’était totalement simple. Après mon master, j’aimerais travailler en Suède ; l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée y est super .»  

Friederike Storch
Friederike Storch © privat