Un espace public adapté aux personnes âgées
La Fondation Robert Bosch soutient les jeunes scientifiques qui étudient comment adapter l’espace public aux personnes âgées.
L’évolution démographique est l’un des grands défis pour l‘avenir de l’Allemagne. En effet, un enfant né aujourd’hui a toutes les chances de fêter son 100e anniversaire. La majorité des trentenaires actuels atteindra plus de 95 ans. Les jeunes souhaitent vivre sainement et en toute autonomie – comme le « troisième âge » actuel.
La Fondation Robert Bosch soutient les jeunes scientifiques qui étudient comment adapter l’espace public aux personnes âgées. « Notre société vieillit. C’est pourquoi la Fondation Robert Bosch se penche depuis longtemps sur les nombreuses facettes du vieillissement, dit la directrice de projet Tina Stengele. Nous estimons que tout le monde doit pouvoir participer à la vie de la société et vivre comme il l’entend. »
Comme le constatait Yu Ogasawara, il faut par exemple que les appareils techniques soient conçus de façon à pouvoir être utilisés par des personnes âgées, avec des symboles bien visibles et des surfaces intelligentes et interactives. Le chercheur s’inspire du Japon dans son travail, un exemple positif en matière de vieillissement et de grand âge. Les personnes y vivent plus longtemps que partout ailleurs dans le monde.
Un espace public adapté aux personnes âgées
Actuellement, huit domaines de recherche font partie du projet « Blickwechsel International. Junge Forscher gestalten neues Alter ». La Fondation Robert Bosch met pour cela des post-doctorants de disciplines comme l’urbanisme, l’architecture, les technologies d’information et de communication, les sciences des soins à la personne, le design industriel, les sciences du sport et du mouvement, la psychologie ou les sciences sociales en contact avec des spécialistes internationaux du grand âge. Une spécialiste de la nutrition étudie par exemple l’impact de l’alimentation sur l’apparition de la fragilité et la diminution de la masse musculaire. Un spécialiste en activités physiques et sportives se penche sur le développement d’un exosquelette électromécanique qui, intégré dans les vêtements, peut compenser les problèmes de mobilité en marchant. Une scientifique étudie comment les personnes âgées s’orientent dans l’espace urbain. Ses résultats devront permettre de faire avancer une conception des rues, des trottoirs et des transports en commun adaptée aux personnes âgées et entreront dans un guide destiné aux urbanistes.
« Ce sont parfois les petites choses dont un urbaniste n’a aucune idée qui ont un grand impact », dit Tina Stengele. Les personnes âgées ne sont pas les seules à profiter de couleur, de signaux et d’accès sans obstacle. Un homme jeune avec une poussette, une valise ou des béquilles est tout aussi limité dans ses mouvements qu’une personne âgée avec son déambulateur. Quiconque est nouveau dans une ville est aussi reconnaissant pour des points d’orientation clairs qu’une personne âgée qui quitte rarement son appartement.
