Les nouvelles perspectives des sciences de données
Les pôles de compétence de « big data » en Allemagne soutiennent la formation des « data scientists ».
Si les données sont l’or de notre époque, les scientifiques de données sont-ils les chercheurs d’or modernes ? Non, il doivent faire bien plus que trouver de l’or dans l’immense flux des données. La collecte des données et leur traitement ne sont qu’une partie de ce nouveau profil professionnel. On recherche des experts qui développent des instruments afin de générer un savoir utile à partir des données massives (big data) - des connaissances importantes pour la société et l’économie. Et qui trouvent des solutions reflétant également les questions éthiques sur la sécurité et l’autodétermination dans le monde numérique. Une démarche exigeante. La revue Harvard Business Review a récemment qualifié le métier de « data scientist » de « job le plus sexy du XXIe siècle ». Il y a longtemps que dans les universités on parle d’un changement de paradigme de l’informatique vers la science des données. La formation de ces spécialistes très recherchés est également du ressort des nouveaux pôles de compétence de « big data » à Berlin et Dresde, qui ont été lancés par la ministre fédérale de la Recherche Johanna Wanka au Salon des technologies de l’information CeBIT à Hanovre en 2014. Ils figurent à l’agenda numérique du gouvernement fédéral.
Un nouveau cursus de Master
Le « Berlin Big Data Center », sous la direction de l’université technique de Berlin (TUB) présente maintenant un nouveau programme de Master. L’accent est mis sur le cursus en langue anglaise « ICT Innovation » avec la « Data Science » comme point fort. À partir du semestre d’été 2015, l’université technique de Berlin, en coopération avec l’Institut Européen pour l’Innovation et la Technologie (EIT ICT Labs), offre une spécialisation dans les domaines des outils et des méthodes de « data science ». L’Institut royal de technologie (KTH) de Stockholm, l’Université Nice Sophia Antipolis en France, l’Université technique d’Einhoven, l’Université polytechnique de Madrid (UPM) et l’Université polytechnique de Milan (PoliMi) participent à ce nouveau cursus de Master.
Au CeBIT 2015 également, les nouvelles sciences de données jouent un rôle important. Des séminaires, des exposés et des présentations d’universités et d’entreprises de développement de logiciels portent sur le thème de « big data ». Et sur la question pour savoir comment les « data scientists » rendent ce flux de données compréhensible pour les entreprises.
Salon international des technologies de l’information CeBIT du 16 au 20 mars 2015 à Hanovre.