Des lieux sûrs pour les femmes en Irak

Des centaines de milliers de personnes déplacées internes vivent dans la région autonome du Kurdistan, dans le nord de l’Irak, et parmi elles, beaucoup sont des femmes yézidies. La milice terroriste de l’État islamique a persécuté la minorité yézidie avec une cruauté extrême. Le projet « Back to Life » mené par l’organisation non gouvernementale allemande Háwar.help leur offre protection et aide. 

En 2018, l’organisation fondée par la journaliste et militante des droits de l’homme Düzen Tekkal a inauguré son premier centre pour femmes dans un camp de réfugiés au nord de l’Irak. Dans le cadre du projet « Back to Life », les femmes y bénéficient d’un soutien psychosocial qui les aide à surmonter leurs traumatismes, à pratiquer un sport collectif ou à participer à différents cours destinés à leur ouvrir des perspectives : Outre des cours d’anglais, d’arabe et d’informatique, des cours de couture et de tricot créatifs sont par exemple proposés. Les produits sont vendus dans des boutiques spécifiques au projet, dans lesquelles certaines participantes peuvent également acquérir une expérience de travail.  

En 2021, la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a accepté de parrainer « Back to Life ». Entre-temps, un deuxième centre pour femmes a vu le jour dans la région. Rien qu’en 2022, près d’un millier de femmes et de filles ont participé aux offres « Back to Life ». 

Davantage de femmes devraient bénéficier de ce travail 

« Au cours des dernières années, nous avons pu accumuler beaucoup d’expérience dans le travail avec les femmes vulnérables dans les régions en conflit et post-conflit. Pour permettre à davantage de femmes d’en profiter, nous élargissons maintenant nos activités », explique Pia Walter, responsable des programmes internationaux de Háwar.help.  

Ainsi, « Back to Life » apporte depuis peu son soutien à une « Safe House » dans la capitale afghane Kaboul, où les femmes peuvent se réfugier lorsqu’elles sont victimes de violences domestiques ou de mariages forcés. Actuellement, l’organisation tente également d’obtenir du gouvernement irakien l’autorisation d’agir à Sinjar, la région d’origine des Yézidis, où des milliers de personnes déplacées sont déjà retournées. 

En mars 2023, un nouveau site de « Back to Life » ouvrira ses portes au centre de la ville de Dohuk, dans le nord de l’Irak. « La population urbaine y est encore plus diversifiée que dans les camps, où vivent majoritairement des Yézidis », explique Pia Walter. Cela correspond parfaitement à l’approche principale de Háwar.help, qui consiste à promouvoir la réconciliation entre les religions et les ethnies et à rassembler les gens : « Nous créons des espaces sûrs dans lesquels les membres de différents groupes peuvent dialoguer entre eux afin de trouver ensemble des solutions pour un avenir meilleur ». 

© www.deutschland.de 

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