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« On vit mieux en bon voisinage »

Le Fonds d’avenir germano-tchèque souhaite relancer la coopération entre les deux pays et aider à éclaircir les zones d’ombre du conflit Est-Ouest. 

Anja Leuschner , 28.08.2024
Une bonne coopération : le Fonds pour l’avenir germano-tchèque
Une bonne coopération : le Fonds pour l’avenir germano-tchèque © Zukunfstfonds

Leur métier, c’est l’entente entre les peuples : rassembler les gens, faire disparaître les préjugés et franchir les frontières qui n’existent pas seulement sur la carte routière mais aussi dans les esprits. Petra Ernstberger et Tomáš Jelínek dirigent tous les deux le Fonds pour l’avenir germano-tchèque créé en 1997 : un leadership binational en duo. Leur travail est financé par les ministères des Affaires étrangères d’Allemagne et de Tchéquie. Nous avons pu nous entretenir avec le duo.  

Quels sont les objectifs du Fonds pour l’avenir germano-tchèque ? 

Petra Ernstberger : Il s’agit de renforcer et de faire vivre les relations de voisinage germano-tchèques. Pour cela, nous soutenons et engageons des projets communs dans différents domaines. Par exemple, dans la culture sous toutes ses formes. Nous proposons des espaces de dialogue où les Allemands et les Tchèques peuvent aborder des sujets communs. Le travail éducatif constitue également un pilier fondamental de notre activité. Cela va des cours de langue dans les écoles aux bourses universitaires. 

Les directeurs du Fonds d’avenir germano-tchèque : Petra Ernstberger et Tomáš Jelínek
Les directeurs du Fonds d’avenir germano-tchèque : Petra Ernstberger et Tomáš Jelínek © Zukunftsfonds

À quels défis êtes-vous confronté dans votre travail ? 

Tomáš Jelínek : Il y a 20 ans, les préjugés représentaient l’une des plus grandes difficultés que l’histoire avait produites. Aujourd’hui, d’autres sujets divisent notre société : par exemple le rapport au changement climatique. C’est le point le plus important de notre travail : nous ne devons pas perdre de vue le dialogue. Pour cette raison, nous créons des espaces où les personnes venant d’Allemagne et de Tchéquie peuvent se rencontrer, échanger et s’inspirer mutuellement. C’est notre manière de lutter contre l’indifférence et le manque d’intérêt. 

Pourquoi des relations de bon voisinage ont-elles autant d’importance ? 

Tomáš Jelínek : On vit mieux en bon voisinage. Entre voisins, il est possible de s’aider, d’élargir les horizons et de s’enrichir mutuellement. Et ensemble, tout est bien plus beau. Quand un groupe allemand donne un concert à Prague, des personnes des deux nations dansent et chantent ensemble. C’est ça le voisinage. Mais ce n’est pas tout : Ensemble, les défis globaux sont plus faciles à surmonter. Ensemble, nous sommes plus forts.    

Quel projet vous tient particulièrement à cœur ? 

Petra Ernstberger :  J’ai un lien affectif avec le programme « Un an à la frontière ». C’est la troisième fois qu’il a lieu : Pendant une année, huit Allemands et Tchèques se déplacent le long de la frontière et essayent en tant qu’« ambassadeurs » de supprimer les barrières. Ils se lancent petit à petit, auprès de la population et parviennent à les réunir.