Faire bouger les choses en Allemagne
Trois candidates et candidats qui veulent entrer pour la première fois au Bundestag, nous décrivent leur campagne électorale.
L’Allemagne élira un nouveau Bundestag le 26 septembre. Comment fonctionne une campagne électorale ? Qu’incarnent les acteurs politiques en Allemagne ? Trois jeunes candidates et candidats nous emmènent jusqu’aux élections au Bundestag avec leurs histoires sur notre compte Instagram et Facebook, décrivant leur campagne électorale. Ils veulent entrer pour la première fois au Bundestag. Nous vous les présentons ici.
Catarina Dos Santos Firnhaber (27 ans, CDU)
Née à Lisbonne, Catarina Dos Santos est arrivée peu après en Allemagne avec ses parents. Son père est allemand, sa mère portugaise. Elle est reconnaissante d’avoir grandi dans les deux langues, dit-elle. Elle rend régulièrement visite à la famille de sa mère au Portugal. Catarina Dos Santos est avocate et a fait son stage juridique entre autre à Lisbonne. Elle postule maintenant à un siège au Bundestag comme candidate directe dans la 88e circonscription (Aix-La-Chapelle II).
L’une de ses qualités ? Elle a toujours été très responsable, c’est du moins ce que les autres racontent, dit-elle. Enfant déjà, Catarina Dos Santos discutait volontiers ; elle s’est intéressée très tôt à la politique, regardait les informations et lisait des livres spécialisés. Ce n’est pourtant que pendant ses études qu’elle en est venue à travailler dans un parti. L’impulsion pour s’engager à la CDU est venue d’un camarade de classe rencontré par hasard dans le train au début de ses études. Ils ont parlé de politique locale et il l’a invitée à participer à une réunion de la CDU. Elle trouva intéressant de pouvoir agir localement et accepta l’invitation.
« Je trouve important de s’engager au niveau politique parce que ma génération devra vivre longtemps avec les conséquences de la politique », dit-elle. C’est pourquoi il lui importe que les gens de son âge assument des responsabilités pour décider de l’avenir.
Hakan Demir (36 ans, SPD)
Le grand-père d’Hakan Demir est venu en Allemagne comme ouvrier spécialisé en 1970 dans le cadre d’un accord de recrutement de main d’œuvre avec la Turquie. Demir écrit à propos de son grand-père : « Il a été toute sa vie reconnaissant que l’Allemagne lui ait offert la possibilité d‘offrir une vie meilleure à sa famille. Il a toujours voulu que je fasse des études, que je réussisse ma vie. » Hakan Demir postule maintenant à un siège au Bundestag comme candidat direct dans la circonscription de Berlin-Neukölln.
Son père était, comme son grand-père, ouvrier spécialisé en Allemagne. Hakan Demir a, lui, quitté très jeune la Turquie pour venir en Allemagne avec sa mère en 1986, à Krefeld am Niederrhein où il a grandi. Après avoir passé son bac et fait son service civil, il a été le premier à faire des études dans sa famille, sciences politiques, philosophie et gestion à Trêves. Il a passé un an à Istamboul pendant ses études. En 2012, ayant fini ses études, il s’installa à Neukölln, un quartier de Berlin où il commença à travailler dans son arrondissement avec le SPD dont il devint plus tard le président.
Faire une campagne électorale à l’heure du coronavirus, c’est différent, dit-il. Mais « la chance de préserver, dans le meilleur des cas d’améliorer la vie de nombre de gens me motive chaque jour. J’y vois beaucoup de sens. »
Felix Banaszak (31 ans, Alliance 90/Les Verts)
Felix Banaszak a, comme il dit, « une biographie classique du bassin de la Ruhr », signifiant que sa famille est elle aussi issue de l’immigration. Ses arrière-grands-pères paternels venaient de Pologne.
Il est né à Duisburg – sa « patrie », dit-il. Il est candidat dans la circonscription de Duisburg II et à la sixième place sur la liste du Land de Rhénanie-du Nord-Westphalie pour le Bundestag. Il s’est toujours intéressé à la politique. Il a fait de la « politique en miniature » en tant que délégué des élèves et membre de la Conférence des élèves. Il ne prévoyait pas au début d’adhérer à un parti. Il a changé d’avis en 2009, lorsqu’il a pu voter pour la première fois. Tout d’abord aux élections européennes, puis aux élections au Bundestag. Ces dernières ont provoqué son adhésion à un parti parce que les sujets lui importaient. Il devint membre des Verts trois semaines après les élections au Bundestag de 2009. Banaszak a fait son service civil et des études de sciences politiques et d’anthropologie sociale et culturelle. Depuis 2018, il est président des Verts dans le Land de Rhénanie-du Nord-Westphalie. « Je trouve essentiel de s’engager, pas obligatoirement dans un parti ». Pour lui, son travail chez les Verts est la voie juste. Il est surtout « heureux de voir qu’agir a un impact sur la manière dont le monde évolue. »
Pour en savoir plus sur les partis allemands, consultez notre Spécial élections au Bundestag.
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