Promouvoir le plurilinguisme
Les enfants dont l’histoire familiale est internationale peuvent apprendre à l’école la langue maternelle de leurs parents ou de leurs grands-parents.
L’enseignement de la langue d’origine, qu’est-ce que c’est ?
En Allemagne, beaucoup d’enfants grandissent dans un univers plurilingue. En plus de l’allemand, ils parlent souvent une, voire plusieurs langues que leurs parents ou grands-parents ont apprises en tant que langue maternelle avant de venir en Allemagne. Ces langues dites d’origine continuent généralement d’être cultivées dans les familles. Cependant, les enfants ne les maîtrisent pas toujours parfaitement ou ne savent que les parler, sans pouvoir les écrire. L’enseignement de la langue d’origine les aide à améliorer leurs connaissances.
Où l’enseignement est-il proposé et combien d’élèves y ont recours ?
Entre-temps, la plupart des Länder proposent un enseignement de la langue d’origine pour les classes de la première à la dixième année, soit pour les enfants et adolescents de 6 à 16 ans environ. La participation est facultative. Selon les Länder, l’offre peut comprendre jusqu’à 30 langues. Certaines d’entre elles, comme le turc ou l’arabe, sont très répandues dans les familles en Allemagne. Mais on y trouve aussi des langues plus rares comme le sorani, soit la langue kurde, ou le twi, parlé au Ghana. Près de 140 000 élèves profitent de l’enseignement de la langue d’origine.
Pourquoi cette offre existe-t-elle ?
Le plurilinguisme constitue une chose positive. Toute langue qu’une jeune personne maîtrise représente pour celle-ci une compétence particulière. En outre, l’acquisition d’une langue permet aux personnes qui l’apprennent de se familiariser avec les traditions, les normes et les valeurs de la culture concernée. C’est un atout majeur dans un monde interconnecté à l’échelle mondiale, dans lequel la communication entre les cultures gagne en importance. Par ailleurs, l’enseignement de la langue d’origine permet aux élèves dont les familles ne viennent en Allemagne que pour une durée limitée, comme les réfugiés d’Ukraine, de poursuivre sans problèmes leur apprentissage une fois rentrés dans leur pays.