L’éducation devient numérique, multimédia, globale
Le coronavirus favorise l’apprentissage en ligne : dans le monde entier de nombreuses personnes apprennent actuellement par voie numérique. Le professeur Kalz en révèle les opportunités.
L’éducation devient plus numérique, globale et multimédia. Le professseur Marco Kalz, responsable de la filière d’apprentissage en ligne et d’éducation aux médias à l’Ecole supérieure de pédagogie à Heidelberg s'exprime sur l'avenir de l'éducation.
Monsieur le professeur Kalz, une étudiante au Mexique peut, de chez elle, fréquenter une université allemande grâce aux offres numériques ou suivre un cours d'allemand avec des participants du monde entier - quels sont les avantages et les inconvénients de cette éducation globale ?
Les technologies d’aide à l’apprentissage ouvrent un marché mondial de l’éducation où les frontières nationales ne jouent plus aucun rôle. Les offres éducatives ouvertes créent tout particulièrement de nouvelles possibilités d’accès. Cela ne signifie malheureusement pas toujours une augmentation des opportunités d’éducation pour les personnes de régions défavorisées. Pour cela, les compétences médiatiques et l’accès à internet sont essentiels.
Croyez-vous, qu’un jour ou l’autre, il n'y aura plus de cours en face à face ?
Non, je ne le crois pas ni ne l’espère. Mais je souhaite que l’apprentissage numérique s’impose en tant qu’alternative sérieuse, pas seulement du fait de la crise du coronavirus.
La crise du coronavirus a-t-elle donné une impulsion à l’apprentissage en ligne ?
Je parlerais plutôt d’un changement pragmatique : de nombreux enseignants acquièrent actuellement de l’expérience en matière d’apprentissage en ligne. J’espère qu’il en sera tenu compte après la crise et que des mesures de formation continue seront offertes spécifiquement aux enseignants des écoles et des universités. En Espagne, les enseignants sont déjà depuis longtemps formés à utiliser des médias numériques grâce à des cours en ligne. Après la crise, au lieu de nous limiter à parler d’infrastructures et de plates-formes, nous devrions aussi nous occuper de manière intensive des compétences numériques des enseignants.
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