Un nouveau départ comme soignant en Allemagne
Des opportunités pour les étrangers qualifiés et les réfugiés : ces start-ups ont des concepts performants contre le manque de personnel qualifié dans les métiers des soins.
Les soins aux malades et aux personnes âgées : cela ne semble pas être un thème pour les start-ups et pourtant ! Deux exemples réussis de start-ups sociales dans les soins.
Linguedo propose des emplois dans les soins et des cours de langue
Comme il y a en Italie plus de postulants que de postes à pourvoir dans le domaine des soins, la start-up Linguedo propose un emploi dans des hôpitaux allemands à des soignants italiens. La particularité : avec Linguedo, les soignants ont aussi des cours d’allemand en ligne avec lesquels ils atteignent le niveau linguistique B2 au bout de 9 mois. Cela facilite l’adaptation à l’emploi en Allemagne. Les participants aux cours ont d’ailleurs de bonnes qualifications : la formation au métier de soignant en Italie prévoit des études menant à une licence ainsi que des stages de plusieurs mois. La formation est en général reconnue en Allemagne. « Nous avons trouvé un emploi dans des cliniques allemandes à quelque 60 personnes qualifiées à ce jour, la résonnance est très bonne », dit Dominik Nitsch, de Linguedo.
Bienvenue dans les métiers des soins : des perspectives pour les réfugiés
Nombre de femmes ayant fui leur pays avec leurs enfants ont de la difficulté à trouver un emploi en Allemagne. C’est à elles que s’adresse l’entreprise sociale Willkommen in der Pflege, fondée par Birgit Schierbaum et Shilan Fendi. Ces deux femmes savent que le travail est une étape importante pour s’intégrer dans la société. « Il est important que les réfugiés soient économiquement indépendants et obtiennent un emploi qui fait sens, ainsi que des perspectives de séjour », dit Mme Schierbaum.
Les personnes ayant à ce jour participé au programme viennent, entre autres, d’Afghanistan, d’Erythrée, d’Irak, d’Iran, de Syrie, de Guinée et de Libye. Elles sont progressivement préparées à travailler comme soignants, ayant entamé un cours d’allemand en octobre 2017. Elles feront bientôt un stage pour découvrir le quotidien des métiers de soignant. L’objectif est qu’elles obtiennent un diplôme de fin d'études de premier cycle secondaire pour commencer en 2020 une formation de soignant en gériatrie. « Le chemin est long mais la formation est exigeante et les attentes élevées », dit Birgit Schierbaum.