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Sommet de l’UE : l’armement fait l’unanimité

Le président Macron propose des armes atomiques comme bouclier de protection européen. Le chancelier Scholz est sceptique, son potentiel successeur Merz est lui ouvert au dialogue. 

07.03.2025
Friedrich Merz, le candidat à la chancellerie de l’Union (g.) et Antonio Costa, le président du Conseil européen.
Friedrich Merz, le candidat à la chancellerie de l’Union (g.) et Antonio Costa, le président du Conseil européen. © dpa

Bruxelles (dpa/d.de) - En réaction au changement de cap de politique étrangères des États-Unis sous la présidence de Donald Trump, l’UE souhaite s’armer massivement. Lors d’un sommet de l’UE, les 27 États membres se sont en principe prononcé en faveur de l’initiative de la Commission européenne qui prévoit de mettre à disposition jusqu’à 150 milliards d’euros de crédits de l’UE pour les investissements dans la défense et de permettre des exceptions aux règles de l’UE en matière de dettes pour la défense.  

Le président français Emmanuel Macron a suscité des discussions en réitérant sa proposition d’un bouclier de protection nucléaire européen, basé sur les armes atomiques françaises. 

Le chancelier allemand sortant Olaf Scholz (SPD) souhaite s’en tenir à l’ancien système de dissuasion de l’OTAN sur la base des armes atomiques américaines. « Personne ne prévoit de rompre avec la situation actuelle, nous avons un accord avec l’OTAN. Et c’est aussi la position commune de toutes les parties pertinentes en Allemagne », a-t-il déclaré.  

Lors de son annonce, Macron avait fait référence à des déclarations du potentiel futur chancelier fédéral Friedrich Merz (CDU). Peu avant les élections au Bundestag, Merz avait déclaré dans une interview qu’il était temps de parler d’une participation nucléaire ou au moins d’une sécurité nucléaire avec les puissances nucléaires européennes que sont la Grande-Bretagne et la France.