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De la recherche pour plus de sécurité

Les collaborateurs de l’Institut fédéral pour la recherche et les essais sur les matériaux (Bundesanstalt für Materialforschung und -prüfung, BAM) connaissent le rapport existant entre les noix de cajou et un revêtement routier innovant. 

Ralf Isermann Ralf Isermann , 11.03.2025
Des innovations pour la sécurité : c’est l’une des missions du BAM.
Des innovations pour la sécurité : c’est l’une des missions du BAM. © picture alliance / Image Source

Le réseau routier allemand s’étend sur environ 830 000 kilomètres. Il représente ainsi plus du double de la distance entre la Terre et la Lune. Le maintien de l’infrastructure de transport nécessite une rénovation régulière des routes. Il s’agit là d’une tâche titanesque, non seulement au vu de la quantité de routes, mais aussi du fait des matériaux à employer. Pour rénover les routes, c’est le bitume qui est généralement utilisé, un matériau issu de matières premières fossiles qui pollue l’environnement. L’Institut fédéral pour la recherche et les essais sur les matériaux (Bundesanstalt für Materialforschung und -prüfung, BAM) étudie une solution plus durable. Les agents de rajeunissement destinés dans ce cadre à l’asphalte sont biologiques : le bilan environnemental des nouveaux revêtements routiers sera donc bien meilleur. De premiers succès ont été obtenus grâce à des huiles produites à partir de noix de cajou.  

Histoire de l’Institut fédéral pour la recherche sur les matériaux 

Une structure de pont en fonte datant du 19e siècle
Une structure de pont en fonte datant du 19e siècle © BAM / ullstein bild

Ce projet fait partie des nombreux projets de recherche innovants du BAM, un organisme public existant depuis plus de 150 ans et dépendant du ministère allemand de l’Économie et de la Protection du Climat. Pendant la révolution industrielle des années 1870, lorsque des ponts s’effondraient régulièrement à cause de problèmes liés aux matériaux, l’État décida que ces derniers devaient faire l’objet de recherches ; c’est ainsi que fut créé le BAM.  

De la recherche pour obtenir de l’eau potable propre 

Mandaté par l’Union européenne, un projet actuellement en cours portant sur l’eau potable fait beaucoup appel à la chimie. Le BAM est chargé de développer une méthode permettant de détecter rapidement dans l’eau potable des impuretés d’origine fécale. Jusqu’à présent, le dépistage des germes est coûteux et fastidieux. Si le projet aboutit, il sera possible, avec un smartphone ordinaire, de réaliser des tests simples de l’eau à l’aide d’une membrane filtrante et d’une puce.  

Rendre le ciment plus écologique, détecter les crises cardiaques à un stade précoce 

Bâtiment du BAM à Berlin
Bâtiment du BAM à Berlin © picture alliance / Schoening

Pour le secteur de la construction, un projet concernant la production de ciment pourrait bien être révolutionnaire. Dans ce domaine, le BAM veut apporter une « contribution décisive » à la réduction des émissions de CO2 dans l’industrie du ciment. Les chercheurs tentent de remplacer les matières premières par des résidus industriels. Les scories d’aciérie – qui, jusqu’à présent, finissent souvent dans les décharges – pourraient éventuellement remplacer le clinker de ciment. Cela rendrait la production de ciment nettement plus écologique.  
Le BAM est également actif dans la prévention en matière de santé : par exemple, un projet porte sur un biocapteur photonique qui devrait permettre un diagnostic rapide et précoce des infarctus du myocarde.