Montrer aux talents qualifiés la voie à suivre pour aller travailler en Allemagne.
En créant de nouveaux centres internationaux pour l’emploi, la migration et le développement, l’Allemagne veut soutenir la migration régulière à des fins de travail et de formation.
Selon Svenja Schulze, la ministre fédérale allemande de la Coopération économique et du Développement (BMZ), une « vision moderne et globale de la migration » est à l’origine des projets de l’Allemagne de construction de nouveaux centres pour la migration et le développement dans les pays partenaires. Ils ont pour objectif de soutenir l’immigration régulière vers l’Allemagne à des fins de travail et de formation.
Où ces nouveaux centres pour la migration et le développement seront-ils mis en place ?
La création de ces centres est actuellement prévue dans neuf pays : Égypte, Ghana, Indonésie, Irak, Jordanie, Maroc, Nigeria, Pakistan et Tunisie. Les centres ne partent pas de zéro : ils sont par exemple rattachés à des agences nationales pour l’emploi ou à des ministères de l’immigration, et peuvent même poursuivre le travail d’institutions qu’ils remplacent. Depuis 2017, le ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement finance dans des pays bien précis des centres s’occupant de tout ce qui tourne autour des questions de migration et de recherche d’emploi ; ceux-ci sont aujourd’hui réorganisés. C’est ainsi que le Centre de conseil ghanéen-allemand sur les migrations à Accra, qui existe depuis 2017, est en passe de devenir le Centre ghanéo-européen pour l’Emploi, la Migration et le Développement ; l’Union européenne participe également à cette promotion. À ce jour, le centre s’est focalisé sur la réintégration des migrantes et migrants de retour au Ghana ainsi que sur leur accompagnement en matière de création d’entreprise. À l’avenir, la migration vers l’Allemagne et l’utilité des centres en matière de politique de développement joueront un rôle plus central. Les pays de résidence doivent en profiter tout autant que les pays de destination des migrantes et migrants.
Comment les pays partenaires de l’Allemagne profitent-ils des nouveaux centres ?
Alors que l’Allemagne connaît un besoin grandissant en personnel qualifié international, de nombreux pays en voie de développement sont confrontés à un taux de chômage des jeunes élevé : ces pays sont donc intéressés par une migration de la main-d’œuvre qui permet à leurs citoyennes et citoyens d’accéder au savoir et à des formations internationales. Par ailleurs, la migration de la main-d’œuvre est vue comme une possibilité de désengorger le marché du travail sur le plan national. Le retour des migrantes et migrants dans leur pays d’origine offre également des opportunités pour le propre développement du pays, comme le transfert du savoir grâce à la qualification des travailleurs en Allemagne. La ministre allemande Schulze illustre cette importance en évoquant le centre d’Accra, grâce auquel « l’Allemagne ne se contente pas de former et de recruter du personnel qualifié pour notre marché du travail, mais elle favorise aussi le développement économique et la création d’emplois au Ghana ».