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Représentante d’une nouvelle génération

Keatlegile Mnguni, originaire d’Afrique du Sud, a participé au Forum international des jeunes agriculteurs à Berlin. Elle s’engage pour l’avenir du secteur agricole.

Johannes_GöbelInterview: Johannes Göbel, 11.07.2024
Keatlegile Mnguni de Gauteng, province d’Afrique du Sud
Keatlegile Mnguni de Gauteng, province d’Afrique du Sud © privat

Madame Mnguni, qu’est-ce qui vous a conduit à l’agriculture ? 

En 2015, mes parents ont acheté une ferme, en 2019 j’ai commencé à y travailler et un an plus tard j’ai débuté mon activité entrepreneuriale. Avec mon entreprise Agrinouri, je transforme en sauces les piments que je cultive. Je m’engage également dans la politique professionnelle et j’ai été élue présidente nationale des jeunes de l’African Farmers Association of South Africa (AFASA) en 2020.

À quels défis faites-vous face dans votre travail ?

Mon plus grand défi en tant que jeune entrepreneuse est de financer à long terme les machines et l’infrastructure qui me permettront de produire du piment à plus grande échelle et de répondre aux normes du marché afin d’approvisionner les détaillants et de créer une marque commerciale pour différentes variétés de piment. J’aimerais employer plus de personnes, surtout des femmes et des jeunes. Avec mon entreprise, je souhaite également avoir un impact socio-économique et écologique, créer des opportunités économiques dans ma communauté et promouvoir la durabilité.

Qu’est-ce qui a mené aux échanges avec vos collègues lors du Forum international des jeunes agriculteurs 2024 à Berlin?

J’ai été invitée en tant que représentante de l’African Farmers Association of South Africa (AFASA) pour participer aux échanges et contribuer à la déclaration commune des jeunes agriculteurs de différents pays du monde. Dans notre déclaration, nous avons clairement indiqué que la communauté des agriculteurs vieillit et que les jeunes ont des difficultés à accéder à la terre, aux connaissances, aux finances et à d’autres ressources productives. Dans le monde entier, nous assistons à la disparition progressive des producteurs de denrées alimentaires. Nous demandons aux gouvernements de redoubler d’efforts pour contrer cette tendance. J’ai également pu nouer des contacts internationaux indépendamment de mon travail sur la déclaration. J’ai par exemple profité de la collaboration entre la fédération syndicale sud-africaine SACAU et l’académie Andreas Hermes, l’organisme de formation continue du secteur agroalimentaire allemand. La formation de jeunes entrepreneurs et entrepreneuses agricoles nous aide, dans notre parcours de nouvelle génération, à répondre de manière efficace et adaptable aux exigences actuelles du secteur agricole.