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L’école des officiers et de l’amitié

Des officiers d’état-major de nombreux pays sont formés à l’Académie des cadres de la Bundeswehr à Hambourg – entretien. 

20.03.2025
Commandant de l’Académie des cadres : le Vice-amiral Ralf Kuchler
Commandant de l’Académie des cadres : le Vice-amiral Ralf Kuchler © Bundeswehr/Christian Gelhausen

Un chef d’état-major adjoint de l’armée indonésienne, un vice-ministre de la Défense en Argentine, un haut officier de Singapour – tous ont une chose en commun : ils étaient en Allemagne, à l’Académie des cadres de la Bundeswehr à Hambourg. La liste pourrait continuer encore longtemps, depuis 1962, environ 2250 soldates et soldats de plus de 120 nations y ont suivi le cursus Service d’état-major/amiral international (LGAI), avec environ 750 officiers de la Bundeswehr. 

Nous transmettons aussi nos idéaux démocratiques.
Ralf Kuchler, Vice-amiral et directeur de l’Académie des cadres de la Bundeswehr

Les missions de l’Académie des cadres sont variées, le point d’orgue étant la formation d’officiers expérimentés à des postes de direction militaire. Le Vice-amiral Ralf Kuchler est Commandant de l’Académie des cadres : « Chez nous, les invités de l’étranger reçoivent une formation militaire de grande qualité. Et nous transmettons aussi des idéaux démocratiques ainsi que les principes sur lesquels reposent notre société, notre État et notre armée. » Le LGAI dure deux ans, les participants sont invités par le ministère de la Défense, en concertation avec le ministère des Affaires étrangères. Pendant la première année, les participants apprennent surtout l’allemand, langue dans laquelle est donnée la formation. Ils passent la deuxième année à l’Académie des cadres à Hambourg.  

Les participants au cursus LGAI visitent le port de Hambourg.
Les participants au cursus LGAI visitent le port de Hambourg. © Bundeswehr/Katharina Roggmann

Environ un quart des participants au LGAI viennent d’Allemagne. « Les officiers de la Bundeswehr ont un double rôle. Ils sont eux-mêmes formés et ils accompagnent les participants étrangers en tant que mentors, dès le début et quotidiennement pendant deux ans », explique Kuchler. Ce concept aide aussi la Bundeswehr. « Nos officiers n’ont pas seulement une compétence technique, mais aussi des compétences sociales et interculturelles extrêmement élevées qu’ils étoffent encore plus pendant le cursus. La valeur est inestimable pour la Bundeswehr, avec ses étroites imbrications internationales au sein de l’OTAN et de l’UE. » 

L’une des expressions clés de notre travail est « d’égal à égal ».
Jörn Rohmann, Chef d’état-major et instructeur LGAI

Et que disent les participants internationaux à propos du cursus ? « Il y a un fil rouge qui relie les nombreuses décennies de notre activité : ce sont les évaluations positives, les excellentes notes du côté des participants et des États qui les envoient », affirme l’instructeur du LGAI, le Chef d’état-major Jörn Rohmann. Mais la reconnaissance se traduit aussi par des faits. « Le Japon envoie régulièrement des participants dans notre cursus qui sont après employés comme attachés militaires à l’ambassade », cite Rohmann en exemple.  

L’instructeur du LGAI, le Chef d’état-major Joern Rohmann
L’instructeur du LGAI, le Chef d’état-major Joern Rohmann © Bundeswehr/ Rupprecht

À quoi le LGAI doit-il son succès, est-ce seulement l’excellente formation technique ? Rohmann : « L’une des expressions clés de notre travail est « d’égal à égal ». Bien entendu, nous sommes des enseignants, mais nous apprenons aussi des élèves. Nous profitons de leurs perspectives et expériences inestimables. » Ainsi; les participants internationaux découvrent une armée parlementaire dans une démocratie, le principe de citoyens en uniforme et le concept de la conduite interne dans la pratique quotidienne.