Intéresser les enfants aux différentes matières
Stefanie Ritouet décrit son quotidien comme professeur en Allemagne et corrige une idée fausse.
Le métier de professeur est agréable parce qu’il est varié. Je dois naturellement m’en tenir au programme mais peux organiser mes cours de manière à soulever l’intérêt des élèves et à ce qu’ils apprennent avec plaisir. Je suis professeur d’histoire et de biologie dans des classes allant de la 7e à la 12e année dans un lycée à Berlin. J’apprécie que le contact avec la génération suivante ne rompe pas grâce à mon travail avec les jeunes.
Après l’école, j’ai d’abord entamé une formation d’infirmière. Au bout d’un an, j’ai choisi de faire une formation de professeur parce que je travaillais déjà avec des jeunes pendant ma scolarité.
Les professeurs ont beaucoup de temps libre ? Une idée fausse !
Au début, la liberté et les attentes, ça me dépassait. Enseigner est en effet un processus complexe. C’est pourquoi je ne travaille qu’à temps partiel : je donne 16 heures de cours par semaine, plus environ 20 heures environ de préparation et de corrections, en partie chez moi. Pendant les examens, une semaine de travail peut avoir jusqu’à 45 heures. A cela viennent s’ajouter les réunions avec les parents, les conseils de classe et les réunions des enseignants. Je travaille aussi environ la moitié du temps à la maison pendant les vacances, j’ai ainsi du temps pour ma famille.
On pense souvent que les professeurs ont beaucoup plus de temps libre que dans d’autres métiers. Or, c’est comme pour les comédiens : bien qu’on ne soit que deux heures en scène, les répétitions prennent énormément de temps. On attend toujours plus des professeurs, qu’ils enseignent par exemple une utilisation raisonnée des médias numériques. Mais nous ne pouvons le faire qu’en partie bien que nous devions suivre deux séances de formation par an.
La pression augmente
Les jeunes ont malheureusement toujours moins le droit de se tromper dans la recherche d’un parcours de vie. La pression augmente et, parallèlement, la confiance de nombreux parents dans le système scolaire s’amenuise. Certains élèves se torturent pour passer le bac. Je pense que la société devrait mieux reconnaître ceux qui n’ont pas le bac.
Comment devient-on professeur en Allemagne ?
La formation de professeur comprend des études spécialisées, de la méthodologie didactique, des cours de pédagogie et des stages dans les écoles. Les futurs professeurs choisissent au moins deux matières qu’ils enseigneront plus tard. Selon le Land et l’université, on peut conclure ses études avec un diplôme de licence ou de master ou bien elles sont structurées en premier et deuxième cycle. La première phase des études s’achève sur un stage au cours duquel on enseigne de manière autonome. Dans les matières où il manque des professeurs, on forme aussi à l’enseignement des physiciens diplômés, par exemple.
Informations sur la formation des professeurs en Allemagne
Protocole : Nicole Sagener
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