« Le football donne beaucoup »
Björn Bergmann s’engage bénévolement en tant qu’entraîneur pour enfants – et transmet aux jeunes joueurs et joueuses plus que des compétences sportives.
« Ce sont mes fils qui m’ont redirigé vers le football. J’ai moi-même longtemps joué quand j’étais enfant et adolescent, mais à 25 ans, j’ai fini par ranger mes crampons. J’étais pourtant un gardien de but passionné et ambitieux, et j’ai notamment fait partie d’une sélection régionale et de la catégorie jeunesse de l’actuel club de troisième division SV Wehen Wiesbaden. Après mes études d’enseignant, le temps consacré au football a fini par me manquer. Cependant, au cours de l’année 2020, pendant la pandémie de Corona, mon club d’origine, le TuS Lindenholzhausen en Hesse, cherchait d’urgence du renfort parmi les entraîneurs de football pour enfants. J’ai pris mon courage à deux mains et j’ai accepté, alors que je travaillais déjà, en ce temps-là, comme professeur d’allemand, de politique et d’histoire. Mais mes fils faisaient à cette époque leurs premiers pas dans le football, et dans la recherche de bénévoles, souvent difficile, les parents sont volontiers mis à contribution.
Depuis, j’entraîne l’équipe de mon fils aîné, en alternance avec des collègues. Tout a commencé avec les mini-footballeurs et mini-footballeuses qui, à l’âge de cinq ou six ans, courent après le ballon les yeux pétillants et parfois de manière un peu confuse. Entre-temps, nous sommes passés à la catégorie E, dans laquelle les garçons et les filles de neuf et dix ans de notre équipe mixte affrontent d’autres équipes sur la moitié du terrain des seniors. Mais au cours des dernières années, j’ai également accompagné l’équipe dans des nouvelles formes de jeu du football pour enfants. Lors du FUNiño, les enfants jouent les uns contre les autres dans de toutes petites équipes, de manière à ce que chacun ou chacune ait beaucoup de contacts avec le ballon et fasse des expériences positives. En tant qu’entraîneur, il faut aussi savoir là prendre du recul et donner aux enfants la possibilité de créer, eux-mêmes, leurs propres expériences en vue de renforcer leur sentiment d’efficacité personnelle. Il y a une grande différence entre ce football et celui pour enfants et adolescents que j’ai moi-même pratiqué.
Le travail d’entraînement quant à la technique et aux autres éléments basiques du football reste bien sûr important ; récemment, j’ai suivi une formation continue d’entraîneur pour gardiens de but de la DFB. Le temps consacré au bénévolat est déjà considérable : entraînements, matchs, tournois, activités d’équipe avec les parents et les enfants. Par conséquent, la vie de famille est, aussi, en grande partie consacrée au football. Mais le football donne aussi beaucoup et rassemble par exemple des personnes de toutes les origines. C’est justement à notre époque, où la cohésion sociale est loin d’être évidente, que le football peut nous apprendre à veiller sur la communauté. C’est aussi ce que j’aimerais transmettre, en tant qu’entraîneur. »
Le football en Allemagne
En 2025, en Allemagne, dans les quelque 24 000 clubs de football, on compte plus de 7,7 millions de personnes : un nouveau record. 2,27 millions de membres de clubs sont actifs en tant que joueurs et joueuses. Dans le secteur de l’enfance et de la jeunesse, le nombre d’actifs a nettement augmenté ces derniers temps, le plus fortement chez les juniores : la saison dernière, près de 107 000 filles de moins de 16 ans ont chaussé les crampons, soit une progression de 7,5 pour cent par rapport à l’année précédente.