Aller au contenu principal

Dans le vent et les intempéries : des sauveteurs en mer en pleine intervention

Ils sont sur place quand c’est nécessaire. Depuis environ 160 ans, la Société allemande de sauvetage des naufragés assure la sécurité sur la mer du Nord et la mer Baltique. 

Wolf ZinnWolf Zinn , 04.12.2024
Le chef Patrick Morgenroth est sauveteur en mer depuis plus de 20 ans.
Le chef Patrick Morgenroth est sauveteur en mer depuis plus de 20 ans. © Die Seenotretter - DGzRS / Andre Leisner

Début octobre 2024, huit heures du soir. Une tempête de force 7 s’abat sur la mer Baltique. Les vagues fouettent, il fait nuit noire. L’alarme retentit dans le poste de sauvetage en mer de Travemünde. « Voilier en détresse », peut-on lire sur l’alerte. Le jeune homme en détresse avec son petit voilier est déjà en mer depuis neuf heures – en t-shirt et bermuda, sans gilet de sauvetage, totalement désorienté. Seule une vague radiogoniométrie donne des indications sur sa position. Le chef Patrick Morgenroth et son équipage sont avertis par le centre d’appels d’urgence via une alerte sur leur téléphone portable. En quelques minutes, cinq sauveteurs volontaires sont à bord du bateau de sauvetage ultra-moderne. Une construction spéciale : dix mètres de long, 380 ch, 20 nœuds de vitesse de pointe, avec même la capacité d’esquimautage. « C’est parti ! », crie P. Morgenroth. Le bateau s’enfonce dans l’obscurité, prêt à une manœuvre risquée. 

« Nous allons sortir ce garçon de là » 

Les sauveteurs en mer rendent la mer du Nord et la mer Baltique plus sûres.
Les sauveteurs en mer rendent la mer du Nord et la mer Baltique plus sûres. © Die Seenotretter - DGzRS / Philipp Sigmund

La recherche est difficile. L’ambiance est tendue, l’équipage est extrêmement concentré. « Nous allons sortir ce garçon de là », c’est l’ordre donné. Deux autres bateaux de sauvetage rejoignent la mission. Le vent violent fait danser les bateaux sur l’eau. Enfin : les projecteurs détectent le voilier violemment chahuté, une ombre fugace dans la mer tumultueuse. « On était extrêmement proches de la côte », se souvient P. Morgenroth, « une zone dangereuse, car tout contact avec le sol peut mal finir. » Les sauveteurs en mer jettent une corde. Plusieurs fois, elle manque sa cible, mais le jeune homme finit par l’attraper. P. Morgenroth et son équipage remorquent le voilier et le manœuvrent pour le ramener à bon port. « Tout s’est bien terminé », raconte le chef.  

Dieses YouTube-Video kann in einem neuen Tab abgespielt werden

YouTube öffnen

Contenu tiers

Nous utilisons YouTube pour intégrer un contenu qui collectera possiblement des données sur vos activités. Merci de vérifier les détails et d’accepter le service afin de pouvoir afficher ce contenu.

Ouvrir le formulaire de consentement

Piwik is not available or is blocked. Please check your adblocker settings.

Environ 2000 interventions par an  

Patrick Morgenroth fait partie des plus de 1000 sauveteurs et sauveteuses en mer de la Société allemande de sauvetage des naufragés (DGzRS), qui effectuent chaque année environ 2000 interventions en mer du Nord et mer Baltique. « Notre mission est claire : nous aidons là où c’est possible – et ce de manière indépendante, sous notre propre responsabilité et sans soutien de l’État », explique ce père de famille. Les collaborateurs bénévoles sacrifient leur temps libre et leur sommeil pour aider les personnes en danger. « Les causes peuvent être très variées : pannes techniques, fuites, blessures, infarctus – ou tempêtes », raconte P. Morgenroth. À 36 ans, il est déjà en service depuis plus de 20 ans. Inspiré par son père, lui-même sauveteurs en mer pendant de longues années, il est entré dans l’organisation à l’adolescence. Aujourd’hui, le métier principal de ce mécanicien naval de formation, titulaire d’une brevet de capitaine, est de former les bénévoles à l’académie des sauveteurs en mer. 

Engagement et esprit d’équipe  

Des sauveteurs en mer bénévoles du poste de sauvetage de Travemünde.
Des sauveteurs en mer bénévoles du poste de sauvetage de Travemünde. © DGzRS / Joerg Sarbach

P. Morgenroth est fier de son équipe. Elle est composée de 33 bénévoles, dont desmédecins urgentistes, secouristes, pompiers, policiers, mais aussi des employés de bureau et des artisans. Leur motivation ? « C’est un sentiment incroyable de sauver des vies et de faire partie d’une super équipe sur laquelle on peut entièrement compter » – même en cas de tempête, d’obscurité et de vagues cinglantes. 

Sauvetage en mer

La Société allemande de sauvetage des naufragés (DGzRS), fondée en 1865, a déjà sauvé ou protégé des dangers plus de 86 000 personnes en mer. L’organisation avec 60 unités de sauvetage est exclusivement financée par des dons, et presque l’intégralité des 1000 sauveteurs en mer travaillent bénévolement.