La premier professeur allemand pour big data
Matthias Hagen occupe la première chaire consacrée à big data en Allemagne et veut améliorer la recherche sur internet.

Parfois, faire une recherche sur internet équivaut à chercher une aiguille dans une botte de foin. Hier encore, on avait découvert un certain site et aujourd’hui on ne se souvient même plus comment on l’avait trouvé et bien sûr pas non plus de l’adresse. Ou alors le moteur de recherche fait un millier de propositions mais très peu d’entre elles conviennent. Si l’on ne trouve pas toujours sur la toile ce que l’on cherche, c’est surtout à cause de la grande quantité d’informations. Et elle augmente chaque jour. Une étude a révélé que le volume de données dans le monde entier aura décuplé d’ici 2020. « Big data » est le maître-mot ; il signifie une avalanche de données numériques.
À la recherche d’un moteur de recherche intelligent
Matthias Hagen est un expert dans ce domaine. Depuis le semestre d’hiver 2013/2014, le « Juniorprofessor » à l’université Bauhaus de Weimar occupe la première chaire sur l’analyse des données du big data en Allemagne. Avec son équipe de jeunes chercheurs, il développe de nouveaux outils et algorithmes qui font avancer les processus d’analyse de big data. Par ses travaux, le jeune chercheur veut aussi améliorer la recherche sur internet. Pour cela, Matthias Hagen envisage même des moteurs de recherche complètement nouveaux. « Le besoin d’informations augmente mais les principaux moteurs de recherche ne sont d’aucune aide en cas de recherche exploratoire comme par exemple en littérature. Ils ne donnent pas non plus de résultats utiles lorsque l’utilisateur pose des question complètes. C’est là que nous agissons » a-t-il déclaré au quotidien « Süddeutsche Zeitung ». Le jeune professeur pense par exemple à un moteur de recherche auquel on pose une question et qui présente alors une vidéo d’explication et ne se limite pas à mettre en liaison avec un forum où le problème fait l’objet d’un débat. Pour que de tels moteurs de recherche ne soient pas utopiques, Hagen et ses collègues doivent tout d’abord recueillir des données : Comment les utilisateurs se déplacent-ils sur la toile ? Quels mots-clés indiquent-ils ? Comment ont-ils accès aux informations ? Un « utilisateur idéal » que les chercheurs de big data veulent simuler apporte des réponses à ces questions. Pour cela, ils combinent différents types d’utilisateurs sur une grille et veulent découvrir quelle option de recherche est la plus efficace.
« M100 Sanssouci Colloquium » sur la liberté des médias à l’ère de big data le 12 septembre 2014 à Potsdam